La société de biotechnologie Peptinov a levé 4,67 millions d’euros entre novembre 2022 et mars 2023 auprès de ses actionnaires historiques notamment le groupe de protection sociale IRCEM, FCB (holding du groupe Cegedim) et BADGE (Les Business Angels des Grandes Ecoles).
Ces fonds serviront à financer la préparation de son essai clinique de phase 2 visant à évaluer l’efficacité de son traitement innovant – l’immunothérapie modératrice de la protéine IL6 – dans l’arthrose, et à financer la préparation d’essais cliniques dans de nouvelles indications.
Peptinov a mis au point une approche unique qui permet au patient de produire des anticorps dirigés contre ses propres protéines afin d’éviter les conséquences néfastes d’un excès de leur production. Ainsi la surproduction continue de la protéine inflammatoire IL-6, la première cible de Peptinov, est un acteur majeur dans l’instauration d’une inflammation chronique, l’inflammation de bas grade, à l’origine de nombreuses maladies. Enjeu majeur de santé publique, l’arthrose fait partie des nombreuses maladies dont la progression pourrait être stoppée par le traitement de Peptinov.
La stratégie d’immunothérapie active contre l’IL-6 développée par Peptinov mobilise les propres anticorps du patient. Forte de son expertise en immunologie et en bio-informatique, l’entreprise a identifié et breveté une séquence peptidique spécifique de l’IL-6, puis conçu un conjugué immunogène en la combinant à une protéine porteuse. Une fois injecté au patient, le conjugué est considéré comme étranger par le système immunitaire qui déclenche alors la production d’anticorps qui vont neutraliser en partie l’activité biologique de l’IL-6, ce qui abaisse le niveau d’inflammation et bloque la progression de l’arthrose.
Contrairement aux médicaments actuellement sur le marché, qui se limitent au traitement symptomatique de l’arthrose, l’approche thérapeutique développée par Peptinov, en s’attaquant à l’inflammation chronique de bas grade, cible l’une des causes majeures de cette affection rhumatologique. Il s’agirait du premier traitement de l’arthrose par immunothérapie active.